Dick Anna – Virus Dieu. Le rapport Ponce Pilate 03 by Minitelo

Dick Anna – Virus Dieu. Le rapport Ponce Pilate 03 by Minitelo

Auteur:Minitelo [Minitelo]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2009-11-05T13:30:50+00:00


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Tous les autres apôtres dirent la même chose. Simon le Zélé était prêt à défendre lui aussi son Maître jusqu’à la mort. Caressant le manche de son couteau, il suivait Jésus comme son ombre, le regard sans cesse en mouvement, furetant de ses yeux vifs le moindre endroit suspect. Il réfléchissait également à la nature de la menace qu’avait décelée le Christ et jetait de fréquents coups d’œil aux autres. Jésus n’avait-il pas dit que l’un des leurs était un traître ? Simon le Zélé se devait de rester sur ses gardes.

La troupe arriva à Gethsémani, un jardin situé sur le mont des Oliviers.

Là, se trouvaient une oliveraie et un pressoir à huile.

– Asseyez-vous et restez tous ici pendant que je m’en irai prier là-bas, ordonna Jésus en posant sa main sur l’épaule de Simon le Zélé.

D’un mouvement des yeux et du menton, par la pression de ses doigts, Jésus lui fit comprendre que nul ne devait partir. Le Zélote saisit l’injonction du Christ et acquiesça presque imperceptiblement de la tête.

Jésus était à présent rassuré concernant Lévi : le Zélé ne le laisserait pas partir. Le traître ne pourrait pas quérir les hommes d’Antipas.

Mais n’était-il pas trop tard ? Une bande armée n’était-elle pas déjà en train d’investir la demeure qu’il avait quittée ? Allait-on retrouver sa trace jusqu’ici ?

Jésus ne pouvait pas aller ailleurs. C’était un lieu secret de ralliement en cas d’imprévu. Judas ne manquerait pas d’y venir le rejoindre. Judas avait dû déjà retourner à la demeure, il avait probablement vu une troupe en armes l’envahir. Si c’était le cas, il saurait quoi faire et irait chercher des renforts zélotes auprès du chef de l’Ordre avant de venir ici.

Jésus n’avait d’autre choix que de l’attendre patiemment. De plus, s’aventurer n’importe où était le meilleur moyen de tomber dans le traquenard qui le guettait sournoisement au cœur de l’obscurité.

Jésus convia Simon-Pierre, Jean et son frère à l’accompagner. Ils s’éloignèrent d’une cinquantaine de mètres.

– Mon âme est triste à en mourir, confia Jésus au trio en regardant en direction des autres apôtres. Demeurez ici et veillez sur moi.

Une mélancolie angoissante submergea Jésus. Il s’écarta d’une dizaine de pas et tomba à genoux. Il se mit à prier avec ferveur pour que l’heure fatidique passe loin de lui. Il savait que par la prière, il pouvait invoquer les forces célestes de Deus pour éloigner la coupe du destin qui s’offrait à lui : celle de sa perdition.

Il le pressentait. Il en était à présent convaincu. Son instinct lui soufflait.

Déjà la coupe fatidique se présentait à lui et rien ne semblait pouvoir empêcher le destin de la porter à ses lèvres.

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– Père céleste, tout t’est possible ! dit-il à mi-voix. Éloigne-moi de cette coupe…

La coupe du destin…

– Cependant, pas comme je veux, mais comme tu veux ! Si telle est ta volonté…

Il espérait que cette aurore fatale qui se dessinait à l’horizon ne voie jamais le jour et que Deus intercède en sa faveur dans la balance céleste.

Longtemps, il invoqua les forces des cieux.



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